PERDRE LA TERRE
Nathaniel Rich est journaliste au long cours pour le New York Times. Fasciné par l’attraction paradoxale qu’exercent les catastrophes sur la société contemporaine, il interroge dans ses articles la manière dont le monde et la littérature s’accommodent du désastre.
Présentation de l’éditeur :
1979. À peu près tout ce que nous comprenons à l’heure actuelle du réchauffement climatique était compris. Et même mieux compris, sans doute. Les principaux aspects du problème étaient tranchés, sans débat possible, et les spécialistes, loin de se disputer sur l’établissement des faits, travaillaient à en affiner les conséquences. Il y a trente ans, nous aurions pu sauver la Terre. Pourtant nous n’avons rien fait. Après des années d’enquête et plus de cent interviews réalisées avec le soutien de la Fondation Pulitzer, Nathaniel Rich retrace comment la planète a raté son rendez-vous avec le climat, comment malgré les efforts de plusieurs lanceurs d’alerte, d’intérêts parfois concordants, souvent contradictoires, y compris de l’industrie pétrolière, rien n’a été fait pour stopper le changement climatique.
Implacable et passionnant, Perdre la Terre est un document pour l’histoire. Notre histoire. Un récit fascinant dans lequel l’auteur semble placer le lecteur à la table des négociations pour lui faire entendre les cris d’alarme, les silences coupables, les atermoiements de conscience, la force de l’inertie et des renoncements, et peu à peu l’imminence de la catastrophe. Perdre la Terre n’est pas seulement le roman impitoyable d’occasions historiques manquées, c’est aussi l’évaluation claire et détaillée de la façon dont nous en sommes arrivés là –; et de ce que nous pouvons et devons faire avant qu’il ne soit vraiment trop tard.
Présentation de l’Auteur :
Nathaniel Rich est un romancier et essayiste américain. Il est l’auteur de « Losing Earth: A Recent History »; les romans « King Zeno », Cotes contre demain et La langue du maire; et le livre non-fiction de 2005 San Francisco Noir: La ville dans le film noir de 1940 à nos jours.
Notre avis engagé :
Un témoignage extraordinaire qui explique l’immobilisme de la classe politique américaine et mondiale qui a le même argument pour expliquer l’inaction : à quoi bon ; on ne savait pas ; la faute nous ne revient pas c’est l’opinion qui n’est pas prête…
Ce que nous aimons c’est que Nathaniel Rich conseille une approche basée sur des actions légales et morales. Une sorte de non assistance à peule mondial en danger… Soulevant l’inaction criminelle expliquée par la corruption qui entache les décideurs politiques. Une corruption qui provient majoritairement des grands groupes pétroliers, chimiques, pharmaceutiques et industriels.
Nathaniel Rich prend notamment en référence les travaux éclairants du scientifique James Hansen qui a révélé l’incidence du CO2 depuis 1980 ! Nous vous invitons à découvrir James Hansen sur ce site…
Le livre de Nathaniel Rich est à lire, il concerne la vie politique américaine, mais il est transposable à tous les gouvernements des pays développés, et va vous ouvrir les yeux sur les rapports de force en présence, qui nous conduisent peut-être à la fin de notre monde…
© Franck Sallaberry pour L’Académie de Collapsologie.
Recommended Posts
COLLAPSUS
15 avril 2020
Ce monde est tout ce que nous avons…
6 avril 2020
Après la fin du monde…
5 avril 2020