Aurélien BARRAU
Aurélien Barrau est professeur d’astrophysique à l’Université Grenoble-Alpes et chercheur au Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie. Spécialiste des trous noirs et de la gravitation quantique, il est aussi docteur en philosophie et spécialiste de l’étude des effondrements.
Nous apprécions son approche.
Car Aurélien Barrau a une approche scientifique, rationnelle et pondérée des catastrophes qui se déroulent et qui s’annoncent sous nos yeux.
Il ne se réjouit pas des horizons sombres mais fait appel à notre lucidité et à notre responsabilité pour sauver notre espèce et notre humanité.
Ce que nous apprécions chez lui
Aurélien BARRAU est à la fois un philosophe, un poète au sens classique d’humaniste et un brillant scientifique. Ses cours sur la cosmologie et l’univers sont renversants : à écouter absolument en famille pour devenir tous plus intelligents !
Son constat sur l’effondrement des ressources, sur l’inertie des pouvoirs publics et des masses, sur l’extinction des espèces est à lire, car il est documenté, chiffré, imparable.
Ses réponses, ses solutions et ses conseils sur ce que nous devons faire pour éviter le mal qui vient reposent sur le partage et la modération, plus que sur l’avenir technologique consommateur de ressources.
Ce qui fait que la Terre est belle est, selon lui, la diversité des vivants, notre humanité. Il met l’accent sur notre prédation sur la nature, comme une espèce qui scie la branche sur laquelle le cosmos l’a assise.
Sur le plan biologique, il ne nous considère pas comme beaucoup plus aboutis que d’autres espèces, en revanche, notre pouvoir de destruction est total. Nous pouvons détruire la planète, certes, mais souhaite-t-on le faire ? Il ne le pense pas…
Il ne croit pas que la nature de l’homme soit mauvaise, simplement : le système nous aveugle. Or, vivre, c’est faire des choix. Celui d’ouvrir déjà les yeux, par exemple… Car notre condition naturelle n’est pas de détruire la nature, mais d’apprendre à vivre avec elle au risque de disparaître avec elle.
Car nous assistons bien à une extinction des espèces et même à une fragilisation des spécimens au sein des espèces qui ne sont pas encore menacées… Un peu comme la baisse de fertilité chez les mâles humains… La cause de tout cela n’est pas le réchauffement climatique, mais la pollution, la croissance avide et la disparition des espaces de vie.
L’homme se développe trop au détriment des autres… Pourtant, la nature vierge ne nous appartient pas à titre individuel, mais constitue un bien commun qu’il faut préserver.
On parle selon lui davantage du changement climat que de la disparition animale, car le climat menace l’avenir de l’humanité… Et c’est hélas, selon notre académie une vérité due à un biais cognitif égoïste et à la vie urbaine : comme les étoiles mortes depuis des millénaires dans le ciel, nous continuons à voir à la télé des reportages sur la vie d’espèces presque déjà presque totalement disparues !
Selon lui, depuis longtemps, le problème des spécialistes comme ceux du GIEC, qu’il respecte par ailleurs, est de minimiser leurs prédictions et d’adopter un ton trop pondéré, qui, finalement, envoie un signal mou alors que l’urgence est bien là.
C’est le syndrome de la grenouille que l’on ébouillante à feu doux, car s’il la plongeait dans l’eau bouillante, le cuisinier sait qu’elle bondirait par réflexe de survie et se sauverait.
Notre immobilisme collectif est bien un crime contre l’avenir… Les politiques certes, mais aussi les électeurs qui ne souhaitent pas renoncer à un peu de confort au risque de notre mort.
Les migrations vont se multiplier, le nombre de morts va croître sur tous les continents…
À l’humanité donc de prendre collectivement ses responsabilités… Car ce n’est pas un projet pour l’avenir de l’humanité dans son ensemble ni pour aucun de nous à titre personnel.
En cela, Aurélien BARRAU est un formidable lanceur d’alerte, un excellent orateur.
L’enjeu selon lui est d’inventer une autre vision de l’avenir… Cela n’en prend pas le chemin. Les accords internationaux sur l’écologie sont une tartufferie, car ils ne sont pas suivis d’effets.
La violence n’est pas une solution, mais Aurélien note que quand on s’attaque aux pollueurs et aux empoisonneurs internationaux comme Monsanto ou Mac Do, c’est de la violence ; mais quand ils empoisonnent nos enfants et tuent des populations entières comme les Indiens d’Amazonie, on ne considère pas ces crimes, vérifiés, incontestables, comme de la violence…
À l’image de personnalités comme Alain Delon, il remarque que même des gens qui sont plutôt conservateurs ont signé sa tribune en faveur d’un changement lucide de politique de l’environnement qui appelle le pouvoir à prendre ses responsabilités, en dépassant la responsabilité individuelle pour en venir à des mesures de limitation de la fuite en avant.
Aurélien Barrau est donc une personnalité à suivre, un homme libre qui a choisi un autre chemin politique que le mathématicien Cédric Villani par exemple, une forme de dissidence éclairée.
La trajectoire d’Aurélien Barrau est aussi intéressante à suivre que celle des galaxies qu’il étudie, car il incarne une nouvelle génération de penseurs de l’évolution des nouveaux équilibres vitaux de notre Terre, ce que notre académie appelle une « écogonie » comme il existe une cosmogonie, annonce peut-être un nouveau Big Bang dans notre conscience collective.
© Franck Sallaberry pour Collapsologie Académie.
Voici une de ses videos diffusée par la géniale équipe de ThinkerView que vous pouvez soutenir :
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