Les acteurs dans le domaine de la collapsologie et des sciences de la prévention, de la réaction et de la réparation des grandes catastrophes sont nombreux. Leurs positions et leurs champs d’études sont divers.
Ces personnalités analysent nos comportements collectifs en vue de nous informer des différents scénarios d’effondrements possibles et des réponses à leur apporter.
Ainsi, nous pourrions retourner à des comportements tribaux, égoïstes et cruels ou bien rester coopératifs, altruistes et civilisés ou encore inventer de nouvelles formes de sociétés.
Faire le choix de rester des êtres humains, vraiment humains…
Ce choix dépendra de ce que nous aurons appris collectivement et de ce que nous voudrons faire.
Ce qui est certain, c’est que l’étude de l’histoire de nos sociétés, de leurs cultures, de leurs modèles économiques et technologiques peut être éclairante.
Depuis les origines de notre civilisation, les premières étant la civilisation sumérienne (vers 3500 av. J.-C.), la civilisation égyptienne (vers 3300 av. J.-C. ) et la civilisation de la vallée de l’Indus (vers 3300 av. J.-C.), l’art de vivre tous ensemble, malgré nos différences, a toujours été un art difficile…
Plus de première ou de deuxième classe lorsque le train déraille…
Les guerres tribales, les guerres entre royaumes et les guerres modernes entre nations témoignent de cette cruelle difficulté, toujours d’actualité.
Nos sociétés sont constituées de classes, de rapports de pouvoir, de rapports de force, de courants de pensée, et, quoi que nous en pensions, les grandes décisions de l’histoire, y compris dans le domaine mortel de la guerre ou celui non moins vital pour les populations de la soi-disant rationalité économique, ont souvent été prises, hélas, plus pour des raisons émotionnelles ou idéologiques que guidées par la raison.
Platon nous a depuis longtemps appris comment les démocraties décadentes de veulerie finissaient par mettre implacablement à leur tête des tyrans pour les sauver, des sociopathes avides de pouvoir qui les plongaient rapidement dans la guerre civile et la ruine… Là encore, le schéma est toujours d’actualité.
La connaissance pour la survivance…
Nous savons tous qu’il est plus facile de détruire que de construire… Aujourd’hui, nous massacrons notre planète, comme des enfants trop gâtés brisent leurs jouets pour en avoir de nouveaux… Cependant, il n’y a pas d’autre Terre que celle-là dans l’univers.
Si, un jour, tout s’effondrait et qu’il fallait reconstruire une nouvelle société ou plutôt, faire rapidement muter la nôtre, l’étude des civilisations dans leur ensemble, nourrie de psychologie, de sociologie, de science dures et humaines, d’économie, d’agriculture, d’art, de technologie et de politique, bref de toutes les expressions du génie humain serait nécessaire pour nous éviter les erreurs du passé.
Apprenons à vivre ensemble pour ne pas mourir prématurément…
En effet, l’étude de toutes ces disciplines peut nous éclairer et nous apprendre dès aujourd’hui à nous organiser positivement, justement et intelligemment, afin de changer de trajectoire sans forcément abandonner nos modes de vie, juste nos très mauvaises habitudes anti-écologiques et égoïstes, dans le but d’éviter les grandes crises globales à venir ou de savoir les surmonter collectivement avec humanité.
Notre civilisation moderne repose sur l’électricité et le pétrole… Que ferions-nous si demain ils n’existaient plus ?
© Franck Sallaberry pour Collapsologie Académie.