François Ruffin
François Ruffin, né le 18 octobre 1975 à Calais, est un journaliste, essayiste, documentariste et homme politique français.
Il n’est pas le fils de Jean-Christophe Rufin, même si les ressemblances sont troublantes dans bien des domaines.
Fondateur et rédacteur en chef du journal Fakir, il écrit aussi dans Le Monde diplomatique et pour l’association de critique des médias Acrimed.
En tant que reporter, il participe pendant sept ans à l’émission de Daniel Mermet, » Là-bas si j’y suis », diffusée sur France Inter avec beaucoup de succès.
Il apparaît comme l’une des figures de proue du mouvement Nuit debout en 2016 et reçoit le César du meilleur film documentaire en 2017 pour son premier film, Merci Patron !
Il coréalise ensuite le film J’veux du soleil, sur les Gilets jaunes.
Il est élu député dans la 1re circonscription de la Somme lors des élections législatives de 2017, sous la bannière « Picardie debout », avec le soutien de La France insoumise, du Parti communiste français, d’Europe Écologie Les Verts et d’Ensemble !. Il siège à l’Assemblée nationale dans le groupe La France insoumise.
Nous apprécions son approche.
François Ruffin est une personnalité politique à suivre sur les sujets de l’effondrement et de la collapsologie, car il a une véritable vision politique de l’écologie, une vision volontairement de gauche, mais sans œillères. Même s’il a longtemps soutenu Jean-Luc Mélanchon.
Il croit à l’écologie comme solution globale d’avenir, mais sans, du moins, semble-t-il, s’enfermer dans une doctrine rigide, comme ses aînés : cet aveuglement qui a miné le mouvement écologique à force de divisions, de luttes de clans, de débats sur des sujets sociétaux non directement liés à l’avenir de nos biotopes : PMA, mariage gay, légalisation des drogues douces…
François Ruffin est franc, il parle vite et bien. Il a le sens de la formule, une excellence culture politique et des progrès sociaux.
Il a en ligne de mire les groupes multinationaux qui ont corrompu les classes politiques et qui désormais sont les nouveaux seigneurs, ou plutôt les nouveaux « saigneurs ».
Il croit à l’insurrection, se méfie de la bien-pensance généralisée, mais lâche. Il pense que le burn out est désormais général, c’est la consomption des individus qui répond à la consomption de la planète.
Il déteste la mauvaise-foi, l’immobilisme, le mensonge, la corruption morale et financière… Une sorte de Robin des Bois éclairé à une époque où les bois sont menacés justement, et pas qu’en Amazonie… Il suffit de l’entendre parler à l’Assemblée nationale quand il interpelle le gouvernement et le Président de la République. « Vous osez tout, et c’est à ça que l’on vous reconnaît ! » Les amateurs d’Audiar père apprécieront.
François Ruffin, peut-être un Jaurès nouvelle génération à sa façon, à la fois intellectuel et humain. Il incarne une figure politique à suivre, car ce sont des femmes et des hommes comme lui qui contribueront à changer le monde, et, peut-être, à lui éviter le pire. Un Somewhere, au sens de David Goodhart, qui s’oppose à l’égoïsme des Anywhere qui ruinent le monde avec cynisme et orgueil.
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