Vincent MIGNEROT

Portrait de Vincent Mignerot

L’homme qui se posait les bonnes questions…

Vincent Mignerot n’est pas collapsologue et a pris ses distances par rapport à ce qu’il juge être les dérives réactionnaires d’un mouvement chapelle qui peut bloquer toute évolution scientifique pour cause de fatalisme conservateur.

Vincent Mignerot est titulaire d’une maîtrise en psychologie clinique obtenue en 2003, puis technicien cordiste en 2004. Il devient en 2006 responsable d’agence dans les travaux d’accès difficile.

En parallèle, il écrit et publie des essais qui s’attachent à étudier la singularité de l’espèce humaine, en particulier sur ce qui la conduit à détruire l’équilibre écologique vital dont elle dépend, menaçant sa propre existence à terme.

Afin d’avoir un contact plus direct avec des personnes qui partagent la même inquiétude que lui sur l’avenir de la civilisation, il ouvre un groupe Facebook : « Transition 2030 ».

Il crée avec Joëlle Leconte le Comité Adrastia, association qui développe un fonds scientifique, un observatoire et qui s’attache aussi à recueillir les opinions, les réactions et les émotions de ceux qui sont sensibilisés par la collapsologie et les risques imminents d’effondrement de la civilisation industrielle, voire de l’humanité.

Essayiste indépendant…

Aujourd’hui, Vincent Mignerot est donc essayiste et chercheur indépendant en Sciences Humaines. Il développe une théorie écologique de l’esprit et se questionne sur la singularité de l’humanité dans son contexte évolutif.

Ne pas proposer des solutions, mais aménager notre société…

Les travaux personnels de Vincent Mignerot vont de la théorie « Essai Sur la Raison de Tout », Éditions SoLo, 2015, à l’étude de la perception humaine « Heuraesthesia : When Synaesthesia Fertilizes the Mind », CNRS, 2016.

Il continue à présider l’association Adrastia qui mène ses propres recherches sur le risque d’effondrement de la société thermo-industrielle qu’elle juge absolument inéluctable.

Adrastia s’interdit de proposer des solutions, mais propose des aménagements, la sobriété notamment. En effet, Adrastia craint que nous ne soyons déjà dans une situation inextricable.

Vincent Mignerot étudie la façon dont l’humain se construit sur le plan psychique en fonction de son environnement. On peut ainsi étudier ce que la civilisation a apporté sur le plan de la croissance démographique et la relation entre le fort développement de la population mondiale et les ravages environnementaux… Une population qui devrait continuer à croître.

Nous étions 200 millions en l’an zéro, 500 millions au 16ème siècle, presque 8 milliards en 2019…

Une brillante hypothèse de Vincent Mignerot est qu’à partir de 70 000 ans, l’espèce humaine a acquis le pouvoir de se raconter des histoires, et, dès lors, Sapiens ne s’est plus occupé à la réalité mais à la représentation qu’il s’en faisait… Il s’est plongé dans une sorte de fiction de lui même, faisant de notre espèce, une espèce fabulatrice. C’est peut-être cela le vrai péché originel… Croquer dans la pomme du savoir afin d’expliquer son désarroi existentiel et de calmer ses angoisses. Se développe dès lors, comme l’explique Vincent Mignerot, le concept de la substitution causale, ce biais ou cette faculté, c’est selon, qui nous fait chercher des causes et des coupables, extérieurs à nous… Pour nous éviter d’assumer nos responsabilités. Ce qui explique, par exemple, que les États se renvoient la balle de la responsabilité en matière de réchauffement climatique, quand ils ne prétendent pas purement et simplement que c’est un phénomène naturel qui n’a rien à voir avec les activités humaines…

Dans ces conditions, comment adapter le comportement de populations  mondiales aussi importantes et différentes, parfois antagonistes dans leur développement, pour éviter le pire ? Le pari semble difficile, voire impossible pour Vincent Mignerot. Cependant, il continue à travailler sur ses modèles psychologiques d’adaptation humaine en situation extrême…